À rebours de la course au gigantisme qui caractérise souvent l’art urbain depuis une décennie, Okyel déploie sa créativité à une échelle lilliputienne. Ce graffeur originaire de Grenoble, avec la précision d’un horloger suisse, conçoit des mini-villes d’un réalisme saisissant. Chaque détail est méticuleusement travaillé, parsemé de tags, stickers et autres graffitis. Sa passion pour les dioramas a émergé du monde du graffiti.
Alors que les modèles réduits sont généralement associés au jeu et à l’enfance, pour Okyel, c’est une manière de reproduire l’environnement urbain pour mieux le réinventer. Il a commencé ce travail il y a trois ans, influencé par les réalisations minutieuses de son père, qui créait des maquettes de voitures. Cette nouvelle passion lui a apporté une patience qu’il n’avait pas dans sa jeunesse. Actuellement, il peut consacrer jusqu’à 500 ou 600 heures à une seule pièce.